Histoire d'inaugurer ce nouveau forum, j'avais envie d'étaler ma science, euh ma cire, donc voila:
Le Topic de la Cire Naturelle.
Pourquoi faire ?
L'affaire est entendue: une belle carrosserie doit se cirer.
La cire dépose une couche supplémentaire pour protéger la peinture contre les agressions extérieures : les UV, l'acidité de la pluie, les insectes, les frottements etc...
De plus, la cire bouche les microscopiques rayures et aspérités qui donnent un aspect terne à la peinture et ainsi permet de retrouver le brillant d’origine. Sans cette protection votre belle peinture ne sera bientôt plus digne de n'être exposée que sur un parking d'hypermarché le samedi après-midi.
Il ne faut cependant pas espérer pouvoir masquer une forte abrasion ou une rayure "coup de clef". Il faut bien garder un peu de boulot pour les carrossiers.
Dernier effet Kiss-Cool : la cire est hydrophobe et force l'eau à fuir sa surface. C'est ce que certains appellent l'effet " déperlant ".
Polish ou cire ?
Pour appliquer cette couche de cire, deux méthodes se présentent : -la méthode moderne : le polish -la méthode traditionnelle : la cire
Mon propos n'est pas de critiquer la méthode moderne, qui donne d'excellents résultats, mais de présenter une alternative à cette solution. Chaque solution a ses avantages, ses inconvénients et ses ardents défenseurs.
Le polish
Un peu de chimie de comptoir : Le polish est -schématiquement- un mélange de : - Désoxydant, pour dissoudre la couche superficielle oxydée. - Poudre, plus ou moins abrasive pour polir. - Cire, pour protéger.
La proportion de ces trois éléments varie suivant le type de polish. Un polish de rénovation sera très fort en désoxydant, un anti-rayures contiendra une grosse quantité poudre très abrasive tandis qu’un polish lustrant sera principalement composé de cire.
L’avantage principal du polish réside dans son confort d’utilisation. On étale, on laisse sécher, on essuie sans forcer et hop, ça brille.
Les inconvénients sont : - On ne connaît jamais vraiment la composition et notamment en se qui concerne le désoxydant et l’abrasif. Quelqu’un qui traite consciencieusement sa voiture toutes les semaines avec un polish trop agressif finira tôt ou tard par mettre la tôle à nu. - Les débordements sur les plastiques laissent des traces blanches horriblement difficiles à enlever. - Le prix, pour un polish de qualité reste assez élevé, surtout si on veut l’appliquer souvent.
La cire
La cire est un mélange de cire et d’un solvant (essence de térébenthine ou autre) destiné à la rendre plus malléable.
La cire elle-même peut être d’origine naturelle ou synthétisée à partir du pétrole (paraffine ou équivalents). La plupart du temps, il s’agit d’un mélange des deux. La cire naturelle idéale est la cire de Carnauba, célèbre pour sa transparence et sa dureté, qui n’a d’égal que son prix exorbitant (un pot de 200ml de Swissvax à 55% de Carnauba se vend quelques 450 €). Je me contenterai donc de cire d’abeille moins prestigieuse mais qui donne quand même de bons résultats.
Les avantages de la cire sont le pendant des inconvénients du polish : - Totale innocuité pour la peinture. - Les débordements sont quasiment invisibles. - Le prix d’achat est dérisoire.
Les inconvénients sont : - Moins bonne tenue dans le temps si on compare une cire bas de gamme avec un polish de qualité. - Et surtout, une méthode d’application beaucoup plus dure. La proportion d’huile de coude à intégrer au mélange reste assez importante. Courage !
Les présentations
On trouve la cire naturelle sous trois conditionnements :
En pâte :

La proportion de solvant est faible, juste assez pour rendre la cire pâteuse. Cette cire donne de très bons résultats mais est extrêmement difficile à étaler et à relever. Vu la dureté du produit, il faut des épaules de camionneur élevé au Berliet pour s’en sortir. A éviter donc, sauf peut-être pour les pièces de petites dimensions particulièrement exposée (rétroviseurs) ou celles moins visibles (bas de caisse).
Liquide :

Proche de la cire en pâte, mais avec plus de solvants. Donc plus facile à étaler. Utilisé pour les grandes opérations de printemps, juste avant la période des sorties.
En aérosol :

Encore plus de solvants et plus pratique à utiliser que la cire liquide. Suivant les marques la proportion de cire artificielle est plus ou moins importante et en général plus fort que dans la cire liquide. Bonne solution pour les petits compléments ponctuels ou pour donner un petit coup de frais facile. J’utilise dans ce cas une cire bas de gamme (ED) avec moins de cire d’abeille, donc plus facile à lustrer. Car il n’y a pas de miracle, plus la cire sera dure, plus elle va être difficile à appliquer.
La technique
Présentée ici avec de la cire liquide, mais le principe reste toujours le même.
Avant tout, comme pour le polish il est fondamental que la voiture soit extrêmement propre. Le moindre dépôt de poussière risque de rayer la peinture lors du lustrage. Il est donc nécessaire que la voiture sorte tout juste d'un lavage à grande eau, mais il faut quand même lui laisser le temps d'être bien sèche.
Je dépose la cire par petites quantités sur la carrosserie. Il est très important de travailler élément par élément. Le capot, puis une aile, puis une portière etc... Pour les petits coins (rétros, tour de pare-brise) on peut verser la cire directement sur le chiffon.
J'étale la cire sur la carrosserie avec un chiffon en coton ordinaire. Il est préférable de bien frotter pour "chauffer" la cire. A ce niveau, une lustreuse électrique orbitale peut être appréciable. Il est indispensable que la cire soit étalée sur une couche très mince, la surface doit juste sembler un peu "huileuse". Toute surépaisseur risque de se révéler dure à relever.
Je laisse sécher la cire. Cela ne doit prendre que quelques minutes. Attention à ne pas laisser sécher trop longtemps, sinon la cire va durcir et s'avérer difficile à relever. C'est pour cela qu'il faut procéder élément par élément. Pour la même raison, il ne faut jamais étaler la cire au soleil où sur une carrosserie chaude qui ferait « cuire » la cire. En cas de pépin (voiture laissée en plan pendant une nuit par exemple) il y a quand même une solution: ré-étaler une nouvelle couche de cire dont les solvants vont dissoudre la couche inférieure.
Je relève la cire en lustrant avec un tissu de serviette éponge bien propre et sec. Si les règles ont été bien respectées, c’est un peu plus fatiguant qu’avec un polish, mais ça reste quand même très surmontable.
Le test final : si la surface est bien lustrée, un chiffon en serviette éponge doit glisser sur la peinture sans quasiment aucun frottement.
Voila, un dernier petit tour d’inspection pour voir si rien n’a été oublié et c’est tout.
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