Alors petit débriefing de la boucle Pyrénéenne
Tout d'abord, merci à chronogps, c'était vraiment un bon choix de routes, variées en technique et paysages. On peut se faire plaisir dessus, sans forcément attaquer à fond.
Mon avis
- ce sont des routes de "pilote" plus que de passager. Il faut le savoir avant d'emmener compagne ou autre non amoureux de la voiture.
- c'est un vrai désert humain. J'ai croisé 3 voitures en 350km, il y a très peu de villages et seulement quelques spots qui méritent un arrêt. De pures routes pour ceux qui aiment conduire, moins pour la balade "romantique" ahahahah
- comme c'est un désert, il faut se méfier de ceux qu'on croise dessus. Sur 3 voitures rencontrées, j'ai dû me mettre quasi dans le bas côté pour 2 d'entres elles... En particulier un papy espagnol avec mémère dans sa Mercedes hors d'âge n'avait manifestement plus la notion de la "ligne" ni des autres usagers.
- Le parcours donné, même si pas très long sur le papier est assez long en temps. Il faut le savoir, quand on est parti dans la boucle, il vaut mieux ne pas trainer.
Trajet :
- je suis monté d'Ax les Thermes vers le Pas de la Case avec les BMW, sympa, j'ai pris le col et pas le tunnel pour rejoindre Andorre. Je suis passé en ville avant de revenir vers mon hôtel que je recommande franchement et qui se trouve être un 4 étoiles au départ des pistes de Grau Roig. A 135 euros petit déjeuner compris, il revient moins cher que le Parador fait le jour suivant. Les chambres sont top, bonne literie très large, salle de bain avec baignoire de marque Jacuzzi, très sympa pour se relaxer. Il y a un Spa que je n'ai pas fait et le resto est excellent. Je recommande la fondue style bourguignonne faite avec du filet de boeuf très tendre et persillé. Remarquable (28 euros).
- le plein à Andorre : en ce moment c'est 1,22 euros le litre de 98 et 1.15 de 95. S'armer de 98 est donc très raisonnable pour attaquer le périple.
- j'ai raté le col initial (Ordino), en fait je suis redescendu vers Andorre (la ville) sans faire gaffe. En travaux en ce moment mais ça passe assez vite. J'ai déjà raconté mon épisode de l'écrou de roue. J'ai pu faire ça avant d'attaquer le dur à Seu d'Urgell. A savoir que si pépin après, il n'y a plus rien, il vaut mieux le savoir
- j'ai en fait bien aimé la première partie de la C462. C'est la plus humaine, en plus je me suis planté et j'ai fait de petits villages dans le haut de la vallée proche de la Seu d'Urgell, les paysages sont beaux. Mais la route n'est pas en super état et c'est là que les Meister et mon réglage souple permettent quand même un bon passage, rapide et agréable.
- on passe ensuite dans la forêt, ça tourne court et débouche sur un des plus beaux panoramas de roches rouges, comme dit le panneau, c'est la fusion des formations des ères primaires et secondaires. Ca mérite un petit arrêt, ce qui suit sera plus routier
- après cet épisode c'est du pur et dur, quelques villages traversés et dans l'ensemble un rythme alterné entre tournant fort et rapide. J'ai bien aimé le passage autour de Tuixent et le trajet vers la Goma. Après c'est du roulant jusqu'à Sant Llorenç.
- j'ai fait la partie de la C462 vers le lac. A ce stade ma passagère ayant besoin de se dégourdir les jambes a préféré un peu plus de calme que d'attaque. C'est joli, mais si on veut se faire plaisir les vitesses de passages sont très élevées et il y a plein de camions dans ce coin.
- il y a ensuite le grand moment de pilotage de la route. En deux moments longs et très différents. Le premier est la route surplombée par l'à pic de la montagne à droite et le désert à gauche. Route billard, rythme très sympa, passages un peu dramatiques façon "gorges". Puis, une fois descendu, un parcours plus campagnard/montagne à l'écossaise. J'ai bien aimé, mais c'est fatiguant pour la passagère. A un moment elle n'en pouvait plus
Ca se calme ensuite. La pause à Tremp est nécessaire.
- A Tremp j'ai hésité à réserver à Vielha ou Benasque (qui doit-être mieux). J'ai fini par prendre Vielha en me disant que ce serait dommage de me priver du col de Bonaigua et j'ai eu bien raison. En fait la route est beaucoup plus rapide et moins tournante après Tremp. Plus de la liaison, mais c'était reposant pour la passagère et moi j'ai attaqué comme un malade, je me suis fait plaisir grave.
- Bonaigua, quand je l'ai aperçu, j'ai esquissé un sourire et j'ai annoncé que ça n'allait pas rigoler. J'ai quand même laissé l'ESP qui en fait ne m'a frustré que dans un seul virage, le reste ayant été négocié à la trajectoire plutôt qu'à la glisse. L'ESP n'est pas trop castrateur pour la légère dérive avec l'inscription dans la sortie de courbe. Mais il a quand même réussi à me couper dans mon élan sans avoir été déraisonnable. La prochaine fois je l'attaque sans, les Meister vont hyper bien. Tout en haut, bloqué pour travaux... Mais une fois libéré je suis repassé en 1 et j'ai fait une belle descente raisonnable.
- Vielha, j'en ai déjà parlé
- J'ai décidé le lendemain de finir mon périple par les cols, Tourmalet compris et passage par Lourdes. En fait j'ai adoré cette route, peu de monde, la Mx très efficace pour les dépassements. Le col d'Aspin est très sympa à rouler. Mais brouillard de dingue au Tourmalet. Obligé de laisser passer les moutons (ou les contourner) à la montée. La descente, visibilité à 5m, dingue.... Pas pu voir le pic du midi...
- enfin Lourdes : j'ai bu et me suis lavé le visage à la source, je ne sais pas si un miracle s'est produit