Ah ! Ceci explique donc cela

Napoléon est partout, aujourd'hui sur RTL dans l'émission de Lorant Deutsch à propos de l'éruption récente d'un volcan en Indonésie, il a rappelé comment l'éruption d'un autre volcan en Indonésie le 10 avril 1815 a joué sur la défaite de Napoléon à Waterloo.

https://www.rtl.fr/programmes/entrez-dans-l-histoire

Le volcan Tambora, qui boulversa la planète entière, année sans été, famine, pillages, ...
Ce volcan avait provoqué une colonne de 44 km de haut et 86 000 morts.
Plus grande éruption volcanique des 10 000 dernières années.

https://www.nationalgeographic.fr/histo ... te-entiere.

Philippe Julliand avait évoqué ce problème de météo pour Waterloo, étonnant ...

Une des cause principales de la révolution française est l'éruption exceptionnelle en 1783 du Laki en Islande. 20 % de la population islandaise, réduite à la famine, meurt de faim, de froid et de fluorose.

En temps normal, les vents dominants auraient dû pousser ce nuage toxique vers le nord mais ils tournent vers le sud, poussant le nuage vers l'Europe. En même temps, l'Asama au Japon rentrait également dans une terrible eruption. Les deux volcans ont perturbé la météo de tout l'hémisphère Nord pendant des années.

A partir de cette année là, la France subit des hivers terriblement froids, des printemps catastrophiques, avec orages, pluies diluviennes, grêles. L'alimentation entre deux récoltes devient impossible, la situation devient catastrophique et la révolution éclate.

Merci Frenchcruiser de ces informations.

A l'heure où la COP 28 se termine, ça nous rappelle que malgré nos efforts écologiques (qu'il faut poursuivre), nous ne pesons pas lourds face aux phénomènes naturels.

En décembre il commence à faire froid, le ciel est souvent couvert et le road triper, s’ennuie ferme ...

Heureusement il y a les livres … et la Route Napoléon qui donnent de multiples occasions de compléter le sujet.

S’abandonner à vivre

Quand j’ai vu ce livre à la médiathèque, j’ai sauté dessus,
Un, c’est un livre de Sylvain Tesson, Deux le titre m’a fait penser à l’art de vivre en MX5.

Après Berezina, dans les forêts de Sibérie, sur les chemins noirs, la Panthère des neiges, Blanc, s’abandonner à vivre est mon 6ème livre de Tesson, un écrivain voyageur que j’apprécie, pour ses récits d’aventure vécue, et son engagement.

Encore un livre de Sylvain Tesson, en fait un recueil de 19 nouvelles, des histoires courtes qui se déroulent un peu partout dans le monde, (Paris, Zermatt, Riga, Yakoutie, Sahara, Bretagne, …).

En cas de doute, je rappelle que je n’ai aucun lien avec Sylvain Tesson ou les Editions Gallimard et que j'arrive à lire d'autres livres que ceux de Tesson. C'est la loi des séries ...

1 - Une fois de plus ce livre cite Napoléon.

" Lorsque l’on règne solidement, les coups vous effleurent et les balles vous ratent, Les boulets lui caressaient le bicorne, et lui ne cillait pas, la main au poitrail, caressant doucement ses rêves - ou son téton - ? »

Je ne m’attendais pas à trouver Napoléon dans ce recueil, mais Tesson y revient souvent dans ses livres ainsi qu’à la Russie.
Ce qui est étonnant c’est que selon ses récits les Russes d’aujourd’hui ont une certaine vénération pour Napoléon. Il faudrait demander à Vladimir Poutine …

2 - L’art de vivre avec une MX5, c’est effectivement s’abandonner à vivre, décapoter et partir les cheveux au vent à la découverte de nouveaux territoires avec un minimum de bagages et de confort.

Le hasard a fait qu’après avoir rendu le livre à la médiathèque j’ai fait une recherche et je suis tombé sur une édition Folio de 2015 avec cette couverture :

Pas de cheveux aux vents, mais l’esprit road trip est là, on dirait la N7 et Patchwork Road Trip de juin 2022.

viewtopic.php?f=294&t=51389



L’auditeur appelle ça « une trouvaille ».




En 2015, il devait y avoir un message subliminal dans le choix de cette couverture, avec ces trois tours de refroidissement ...

Le 5 septembre 2015, accident nucléaire de Fukushima, ...

Cette image me ramène à mon passage d'un an chez Framatome (aujourd'hui AREVA).
Je travaillais avec une petite équipe d'ingénieurs à Courbevoie qui faisaient tourner des ordinateurs pour simuler un accident dans une centrale nucléaire.
A l'époque Fessenheim, Bugey 1 et Bugey 2 (70 km de chez moi ).

J'aurais pu rester avec eux mais j'ai fait le choix de me rapprocher des montagnes.

« S'abandonner à vivre » est une manière, pour Sylvain Tesson, de résumer le « pofigisme », un mot venu de Russie désignant un état d'esprit, une philosophie. Cela consiste à accepter « l'absurdité du monde » et « l'imprévisibilité des évènements », à se laisser porter par la vie sans chercher à lutter car le combat est perdu d'avance. Pour autant, il n'y a rien de déprimant dans cette résignation, au contraire ! Dès lors qu'elle est acceptée, la vie peut être vécue pleinement et avec une réelle jouissance.

Pour celles et ceux qui veulent aller plus loin :

https://www.babelio.com/livres/Tesson-S ... re/553659#!

Enorme, tu connais "pofigism" (en russe, ça se prononce "pafiguizme").

Pas énorme, je ne connaissais pas le pofigisme avant la lecture du bouquin de Tesson, qui parle russe et a je présume une bonne culture russe. Dans tous les cas il est totalement en phase avec ta signature

Le pofigisme m'a beaucoup intrigué, c'est très éloigné de notre culture et de notre façon d'aborder la vie.

J'imagine que tu as une proximité avec la Russie et du coup je me suis intéressé au Pseudo 'Karagheuz" avec deux possibilités, mais il doit manquer la bonne :

1 - La marionnette favorite des Turcs, et le personnage particulièrement populaire des théâtres d'ombres ...

2 - Hermine Karagheuz, admirable actrice et adorable personne, mais aussi écrivaine et photographe, qui nous a quitté le 30 avril 2021.

Dans tous les cas un lien avec l'Arménie, je creuserai les deux possibilités intéressantes toutes les deux.

En tout cas plus je lis Tesson plus je suis fan du personnage, et là aujourd'hui je lis un livre qui n'est pas du tout de Tesson, mais à la page 56, à ma grande surprise, Tesson rentre dans le roman, c'est un ami de l'auteur du livre.
ça ne s'arrête pas là, Tesson a monté une opération avec l'auteur et Daniel du Lac le guide de Haute Montagne un des trois skieurs de "Blanc" (que j'ai projeté en "Traversée des Alpes") pour escalader l'aiguille creuse d'Etretat.

viewtopic.php?f=294&t=54443

Du coup quand j'aurai terminé le livre je vous infligerai encore ma prose ...

Et bien pas du tout
Ca vient d'un roman de Lermontov, "Un héros de notre temps". Roman romantique russe, qui prend place -comme beaucoup de la même époque- dans le Caucase. Dans un des moments forts on y trouve un cheval nommé Karagheuz (francisation de Karagöz, "œil noir", passé avant par le russe, Карагёз). Ca m'avait marqué, et ça a coïncidé avec le début de ma vie numérique.

Ca fait le lien entre mon intérêt pour la culture et langue russes, ma passion pour les échecs, et l'intérêt que j'ai pour les langues agglutinantes (je voulais apprendre le tatar ou le turc, mais je n'ai pu acquérir que quelques bases sommaires de turc)

Je regarderai ton sujet plus en détail. Inflige nous ta prose, ça sera un plaisir !

Merci Karagheuz pour ces belles informations, si le roman est à la médiathèque je le pendrai et s'il ne l'est pas je ferai une fiche de voeux.

Ah les échecs une autre passion dévorante de temps

Moi aussi.... Dans cette veine d'écrivain voyageur, j'ai un faible pour Paolo Rumiz. Extrait d'une émission (avec également Tesson).

Alors si Lermontov t'intéresse, je te conseille de te plonger dans son poème "Le démon", qui est extraordinaire. Ca se passe aussi dans le Caucase.
L'œuvre a inspiré le peintre Vrubel, notamment. C'est très intéressant aussi.