Alors oui, c'est vrai qu'on est au frais. Comme on est plus bas que dans les Alpes, on est souvent dans la forêt. Cela crée aussi un effet ombre et lumière qui rend la visibilité parfois délicate et j'ai globalement eu le pied plus léger, ce qui n'est pas plus mal ! Cela dit, c'est vrai aussi que le coin est frappé par la sécheresse, d'ailleurs nous y reviendront dans la suite de ce récit.
Mais d'abord, la suite de la 1ère journée : après les gorges, pause casse-croûte puis roulage avec le barrage de Vouglans comme objectif final.
J'étais donc à hauteur de St Claude et j'avais repéré sur la carte une série de routes bien viroleuses en descendant vers Plagne. Je n'ai pas beaucoup de photos de cette partie car je ne prends pas encore de photo en roulant, mais ces routes ont tenu leur promesse, et le tout dans une solitude tout de même étonnante pour une région touristique ! Vous ne serez gênés ni par les voitures, ni par les motos, ni par les vélos, ni par les camping car... Rien, personne, sur des kilomètres !
Arrivée à Plagne, il se faisait déjà tard et j'ai réglé le GPS pour aller au barrage directement. J'ai retrouvé un peu de civilisation à mesure que j'approchais de l'Ain, et la traversée d'un des petits ponts sur l'Ain a été l'occasion de croiser et saluer la seule mimix vue pendant ce voyage : une ND rouge.
J'ai eu un peu de mal à trouver cette sal*perie de belvédère. Il est pourtant indiqué par des panneaux, mais tout d'un coup on arrive à Lect, plus de panneaux, on continue à grimper après le village et plus aucune trace de ces fichus panneaux. Pause pour tenter de comprendre, apparemment j'avais dépassé le site depuis longtemps. Demi-tour, et après être repassée à Lect, j'ai fini par comprendre pourquoi : le panneau pour tourner est de l'autre côté de la route et n'était pas visible dans le sens où je suis arrivée.
Finalement, ce fameux barrage :
La couleur est la même que celle des lacs suisses et italiens que j'ai vu l'an dernier, sauf qu'entre temps j'ai changé de téléphone et le nouveau a pris des photos de la bonne couleur, alors que j'ai pesté l'an dernier de la couleur pas du tout représentative des photos de mon ancien téléphone.
Il était déjà 18h30 et j'ai repris la route pour l'hôtel, encore une balade bien agréable le long de l'Ain, puis retour St Claude par des axes un peu plus fréquentés et roulant (mais ça reste raisonnable hein), puis la vers le col de la Faucille que je commençais enfin à bien maîtriser.
Repas à l'hôtel et dodo !
Jeudi, départ de l'hôtel avec les cascades du Hérisson comme objectif. Une petite photo depuis la terrasse de l'hôtel avant de partir :
J'ai pris la route principale par laquelle j'étais arrivée mardi soir, j'ai juste contourné les Rousses par Prémanon car la traversée de cette station était en travaux et j'avais trouvé ça pénible à l'aller. Je n'ai pas eu à regretter ce petit détour, une route bien sympathique m'attendait.
Je suis arrivée sur le site des cascades par le haut, c'est-à-dire à hauteur de la cascade du Saut Girard. Mais connaissant mes capacités sportives, il était évident pour moi qu'il fallait commencer par le bas, pour monter d'abord et redescendre ensuite pour la partie rando. Au départ du bas, on commence par la cascade de l'Eventail, il y a un parking payant et une 'Maison des Cascades' à visiter. La maison des cascades était indiquée depuis le Saut Girard, mais j'ai eu un gros doute quand j'ai vu le kilométrage sur les panneaux : 17 km.
Quoi, il va falloir remonter 17 km dans la forêt pour arriver en haut ?
Tout à ma réflexion, j'ai tout de même poursuivi ma route en me disant que c'était sûrement la route qui faisait un détour par rapport au trajet de la rivière car il n'était pas du tout question de 17 km sur le site de l'office du tourisme. Et en effet, arrivée dans un bled après une dizaine de kilomètre, virage à 180° pour prendre une petite route en contrebas, parallèle à la première.
On longe à nouveau un lac couleur bleu vert avant d'arriver à ce fameux parking, où les voitures n'étaient pas trop serrées donc j'ai pu garer la belle avec l'esprit relativement tranquille. Le site est beaucoup plus touristique que celui des gorges, il n'y avait pas encore trop de monde quand je suis arrivée mais en début d'après-midi quand je suis repartie, ça commençait à devenir pénible. A faire plutôt le matin, donc.
Le début de la balade jusqu'à l'Eventail est très accessible : sentier large, ça grimpe un peu mais pas trop.
On peut voir qu'il n'y a pas beaucoup d'eau mais ça ne m'avait pas encore frappé à ce moment-là, je n'avais plus en tête les photos d'internet que j'avais pris soin de ne pas regarder la veille pour ne pas trop me spoiler.
A partir de là, la grimpette devient plus sévère. En effet, la cascade suivante, le Grand Saut, fait une hauteur de 60 m, plus la rivière qu'il faut remonter, on se doute bien qu'il va y avoir un peu de dénivelé.
Ceci est matérialisé par des escaliers, certes moins violents que ceux de la veille mais beaucoup, beaucoup plus longs. J'en ai un peu bavé, je ne vous le cache pas, surtout que mes mollets se souvenaient encore de la veille. Mais je me suis accrochée car la récompense était au bout.
Arrivée au Grand Saut, il y a une plateforme pour admirer le site mais... où est l'eau ?
On devine pourtant à la trace noire qu'il doit bien y avoir de l'eau qui passe ici, mais c'était complètement à sec, même pas un filet d'eau... J'ai un peu bugué, car il y a de l'eau en bas, il y en a aussi en haut, mais où passe-t-elle entre les deux ?
Un peu déçue donc après la difficile grimpette, mais l'environnement reste joli.
Le souffle repris, je consulte le petit dépliant du site et je constate que le plus dur était fait en terme de dénivelé, donc je décide poursuivre. Et en effet, ça continue à grimper mais c'est beaucoup plus doux, et j'arrive au point suivant : le Gour Bleu.
Les gens marchent dans l'eau, ça avait l'air d'être l'attraction de se mettre derrière la cascade. Personnellement, je ne trouve pas cela très respectueux pour ce site naturel, mais bon c'est comme ça. Ce type avec le t-shirt jaune est resté planté comme un imbécile juste derrière la cascade pendant 10 min, personne ne le prenait en photo ni rien, par contre on était plusieurs à attendre qu'il dégage pour en prendre !
Il faut donc zoomer un peu pour ne plus avoir de gens sur la photo et constater qu'il y un peu d'eau ici, même si c'est light :
Mais il n'y a quand même pas beaucoup d'eau aux alentours :
Je poursuis ma route jusqu'au Château Garnier, nulle vieille pierre ici mais ceci :
Site suivant, le Saut de la Forge. A nouveau quasiment à sec...
Il était alors 13h30 et il commençait à y avoir de plus en plus de monde avec l'arrivée des promeneurs de chien. Je consulte le plan : encore 25 min jusqu'au Saut Girard, et bien sûr il faut tout redescendre ensuite. Pour info, le trajet total fait 3,7 km, x2 puisqu'il faut redescendre, avec un dénivelé de 250 m. J'ai décidé de ne pas poursuivre car je ne voulais pas présumer de mes forces et j'avais encore pas mal de route à faire ensuite. Il est tout à fait possible de remonter en voiture pour accéder au Saut Girard directement par le village que j'avais traversé en arrivant, donc je me suis dit que j'allais faire ça. Donc demi-tour, la descente étant beaucoup plus rapide que la montée cependant. Pause casse-croûte en bas, il était déjà 15h et j'étais attendue dans ma famille en Haute-Saône pour le dîner... Donc au final, je ne suis plus allée au Saut Girard.
Au final, je pense que c'est une balade à faire au printemps quand il y a beaucoup d'eau, et hors-saison quand il y a moins de monde. Ça doit être extraordinaire en hiver quand les cascades sont gelées aussi, mais là je pense qu'il faut être un peu aguerri et équipé pour faire la grimpette dans la neige.
J'ai donc repris la route en direction de Vesoul, et une blague du GPS m'a amené sur une route de falaise incroyable aux alentours d'Arbois, histoire de finir ce trip en beauté. Arbois étant elle-même une ville charmante que j'ai aimé traverser. Je suis arrivée chez ma cousine vers 18 h pour une soirée fort sympathique, retour Nancy à 2 h du matin !
A l'année prochaine pour de nouvelles aventures !