Merci Gilles

Un sacré véhicule pour faire des road trip en famille le Westly.
J'ai vu passer récemment un article sur un rassemblement de Combi VW, dans une revue, il y a une belle communauté, c'est impressionnant.

Un véhicule passionnant qui peut être amélioré sans arrêt.

D'ailleurs le plus beau reportage sur la Route Napoléon a été fait par des camping caristes :

Ils ont fait pas mal de voyages, s'ils sont aussi bien documentés ça peut intéresser les Mimixiens.

https://www.moulinpapillon.com/quand-le-rêve-redevient-réalité/2019-04-la-route-napoléon/

Si je peux refaire la Route Napoléon, je lirai ce document avec attention, il y a beaucoup de choses à explorer.

Les dix commandements du road trip selon Paolo Rumiz (pages 229 et suivantes) :

1 - Il est divin de faire son sac en pensant déjà à un voyage à venir. C’est comme de rentrer du bois pour l’hiver en comptant déjà sur le printemps. »
2 - Demain je pars avec des règles de fer.
3 - Pas de grandes villes.
4 - Pas de plaine.
5 - Pas de guides rouges verts ou bleus, en direction des monuments.
6 - Pas de restaurants ni d’auberges trois étoiles.
7 - Et surtout pas de lignes droites. Ce n’est pas au bout des lignes droites qu’on va trouver un mystère. La ligne droite ne raccourcit rien du tout : elle vous bouffe la vie, c’est un interminable néant, un châtiment au même titre que les galères. Notre histoire au contraire, est une histoire de bornes et de virages.
8 - Les endroits les plus mystérieux se trouvent souvent juste à côté des grandes voies de circulation, totalement ignorées par le flot qui les parcourt .
9 - Un voyage commence toujours ainsi : par un inventaire captivant , un grand désordre dans lequel on peut choisir sa route en toute légèreté .
10 - Mais déjà la carte à elle seule révèle le mystère de cette route hors des sentiers battus .

Dans ce sujet à la rencontre de Napoléon par le chemin des écoliers, Il est temps de partager une des belles rencontres du roman, avec Mario Brunello, violoncelliste.

« Mon instrument précise Mario Brunello, vient des forêts au delà du Passo Rolle, du bois où poussent les plus beaux sapins des Alpes. L’arbre a été coupé en 1560, à un ou deux ans près. Quand je prends en main un instrument qui a appartenu à d’autres, je reçois quelque chose de ceux qui m’ont précédé. J’entends si le violoncelle a été bien utilisé. Et s’il se trouve, que j'imite celui qui l'avait avant moi, je m’aperçois qu’il est heureux »

https://www.google.com/search?client=sa ... dbWOg,st:0

Vidéo tournée dans le Parc de l'Etna, un souvenir de rando de mai 2016







Si la météo est bonne, pas de problème pour caser un violoncelle dans la MX5, en top down sans passager ...

Une autre belle rencontre avec Fausto de Stefani une belle personne.

« Je retourne sur le Guglielmo avec Fausto de Stefani, vainqueur de tous les ottomilla, les quatorze sommets de plus de huit mille mètres existant sur la planète.
De Stefani est un bienfaiteur : à Katmandou, au Népal, il a construit une école professionnelle pour plus de 8000 enfants, qu’il finance en donnant des conférences.

A propos de la disparition des glaciers :

« La comptabilité fait peur : le glacier du côté nord de l’Adamello a disparu, celui de la Lobbia s'est détaché du refuge , le Pian di Neve s’est abaissé d’une centaine de mètres. La face nord du Montfalcone est devenue impraticable, le couloir du Montenero sur la presanella n'existe pratiquement plus . Et sur le Mont Blanc aussi tout a changé. Des voies qui ont fait l'histoire de l'alpinisme ont disparu ou sont devenues impraticables : Les Courtes, les Droites, Le Mont-Blanc du Tacul. Tout se passe sous nos yeux à une vitesse démente. A ce rythme, d’ici à 15 ans nous n'aurons plus de glaciers sur les Alpes. »

Une vidéo en italien, une langue qui chante, sans la connaître on comprend à moitié.
https://www.google.com/search?q=fausto+ ... Y2rTg,st:0

Dans cette vidéo Fausto de Stefani parle de son école à Katmandou.

Molto gentile

Evidemment la lecture du livre donne envie de regarder les cartes et de mettre en application les derniers commandements de Paolo Rumiz, avant même d’atteindre la fin du livre.

Voici un Road trip de deux jours dans les Apennins autour de Gênes, la région maternelle de Nonna, avec en introduction, le Passo Faiallo 1061m et surtout son belvédère pour découvrir la vue sur Gênes où un panorama extraordinaire s’offre au regard.

Passage par plusieurs régions italiennes: Ligurie, Piémont, Lombardie, Emilie Romagne,
352K 9h08
https://maps.app.goo.gl/DETPR3tuddmwBbX98


Belles étapes possibles à :
la Traversina un agritourisme de charme.
Relais Sant Ambrogio Agriturismo 4,8 2K de Bobbio
Park hôtel Olympia **** 4,5 à 10K de notre route
Chiavari ou Santa Margherita pour se reposer au bord de l’Adriatique


[img]https://www.mx5france.com/fo
rum/images/user/9489/240117-173944-capturedecran2024-01-17a17.37.51.png[/img]

Encore plus joli en rejoignant Gênes par la Route Napoléon
https://maps.app.goo.gl/h7NV9hKgquYhnTXt9

Les propos de Paolo Rumiz sur sa Nerina, ça peut concerner des Mimixiens :

« Je suis même effleuré par la folle idée de remplacer le « je » du narrateur par un « nous » qui nous désignerait Nerina et moi. C'est le signe que la Topolino est à présent la patronne, qu’elle s’est même emparée du récit. Pourtant son propriétaire m'avait averti : « attention Rumiz, elle est comme une femme. Si tu l’as, tu la maudis, si tu la perds, elle te manque, si tu t’en fous, tu perds ton âme. »

Pages 346 et suivantes je crois découvrir l'Ape :

« Pas loin d’ici il y a un bon logement, et dans quelques instants, Ginetto va arriver et il pourra t’emmener là-haut. Ils omettent de préciser que Ginetto a quatre-vingt-trois ans et que son moyen de transport est une Ape, une Abeille, le plus glorieux tricycle de combat de notre histoire nationale.
Passer d’une Topolino à une Ape, c'est une pure merveille, l’apothéose, le Te Deum, la célébration suprême de la lenteur. »

https://www.google.com/search?client=sa ... hIMYo,st:0

Quand j’ai lu ces lignes je ne connaissais pas ce nom « Ape » mais quand j’ai vu les images, j’ai reconnu le triporteur du Palazzo Grillo qui assurait la navette entre le parking sous-terrain du port de Gênes (très bien) et cet ancien Palais transformé en hôtel ****. Prestation gratuite assurée par le Directeur de l’hôtel.
Hôtel au centre de Gênes près de la cathédrale San Lorenzo, admirablement restauré, prix raisonnable pour sa situation et ses prestations.

Il a le moral, Paolo, de faire des routes pareilles avec une topolino....

Son bouquin est fabuleux pour organiser des sorties dans des coins perdus.

Oui un gros moral, et le petit passage en Ape est encore pire.

Oui c'est vrai on peut parler de coins perdus.

Mais je me rends compte que grâce à son récit je découvre une vaste région que j'ai ignorée depuis une cinquantaine d'années alors que nous passions à Gênes presque chaque année.
Je n'ai jamais songé à explorer les Apennins, et je n'en connaissais même pas le nom.

Une belle découverte

Page 185 - Rencontre avec Eugenio Gianadda, dit Genulin, quatre-vingt-douze ans le patriarche de Curino, mémoire de l’émigration du Piémont.

En hommage à Léonard Gianadda décédé le 3 décembre 2023
https://www.gianadda.ch

Curino, six cents habitants et vingt-six églises , ex-fief pontifical perdu dans les collines entre Biella et la Valsesia, est pour ainsi dire impossible à trouver sur la carte.
https://maps.app.goo.gl/oZXXpQH3h7aiCtwp9

« Curino ce n’est pas seulement six cents habitants. C'est nettement plus si on compte les trois mille âmes de la diaspora, dispersées entre la France, la Suisse, les Etats-unis, l’Afrique du Sud, l’Argentine.
Eugenio est devenu par la force des choses, et par passion, la mémoire de l’émigration alpine.

On partait à la mi-février, me raconte t-il quand il n’y avait plus rien à glaner dans les quatorze moulins du village, et qu’il était temps de faire les valises, et de partir de l'autre côté des Alpes, pour tâcher de trouver du pain.

Ils s'en allaient à pied, avec deux tranches de polenta et un oeuf dans leur sac jusqu’au Val d’Aoste, où ils se répartissaient entre les deux cols du Saint Bernard.
Les uns filaient vers la Suisse et le nord de la France et les autres vers Marseille et le Midi.
Ce n'est pas un homme notre Eugenio, c'est une bibliothèque ambulante, il scande ses paroles avec lenteur et simplicité, il veut être certain d'être bien compris : quand on descendait en Suisse, on nous appelait les « macaronis » ou les « spaghettis ».

"De nos jours les gens de Curino, et tout spécialement les Gianadda, sont devenus riches. Piero est un magnat du Valais, roi des supermarchés à Crans Montana. Leonardo est le patron de Martigny, il a créé la plus grande fondation suisse pour les beaux-arts. Son père, c'est lui-même qui le raconte, était parti de l’autre côté des Alpes, pour ne plus entendre pleurer sa mère, désespérée de ne plus avoir de quoi acheter du sel pour la soupe . »

Dans les années 90, j'ai été invité à un mariage dans la région de Mondovi. J'y ai rencontré un vieux monsieur qui m'a raconté sa vie de colporteur. Il partait à pied, comme tant d'autres, vendre des draps du côté français avec, bien sur, sa marchandise sur le dos.

On a du mal à se représenter ce que cela voulait dire, de la randonnée en montagne sans équipement particulier mais avec des dizaines de kilos sur le dos pour simplement ne pas crever de faim.....

Mondovi, à mi chemin entre Barolo et Limone Piemonte,
https://maps.app.goo.gl/bvqs61xoLtcJ4Tww9



Deux belles étapes du Patchwork Road trip de juin 2022.
viewtopic.php?f=294&t=51389

Décidément, ce bouquin est un monument pour les road tripers :

Page 390 - Dans les Apennins, pas besoin de Kurviger, deux mille kilomètres sans ligne droite.

« Voici qu’arrivent la plaine du Tavoliere et la route de Lucera, d'une implacable rectitude. Je me rends compte que c’est ma première ligne droite. Je m’étais juré : pas de plaine, jamais. J'avais clamé à la face du monde : rien que des courbes et des montagnes. Telles étaient les règles. Ce qui fait qu’arrive maintenant ce qui devait arriver : après plus de deux mille kilomètres de zigzags, voilà que cette route qu'on dirait empruntée au Nouveau-Mexique, aussi immobile qu'une épée au milieu de rien, me donne la nausée. »

Beaucoup de Mimixiens vont se retrouver dans les propos de Paolo Rumiz ...

Deux nouvelles références à Napoléon, ça m'épate, il est partout ...

P 263
« Dans les vallées au dessus de nous, on a vu passer de tout : des Celtes et des Carthaginois, des Souabes et des légions romaines. Et des armées napoléoniennes, des pelotons de lansquenets, des ligues lombardes, des partisans russes et slaves, des Anglos-Américains, des Allemands de la Wehrmacht, des troupes irrégulières de toutes les époques, et de toutes les sortes. »

P269
« On l’appelle Camp dei Rus, le champ des russes. C’est à cause des cosaques. Ils ont commis de telles atrocités parmi les villageois, après avoir défait les armées de Napoléon, en 1799, que les gens se sont mis à les zigouiller dès qu’ils étaient ivres. »