Bonjour

je me présente , BSS , 52 ans et heureux propriétaire d'une NA de 91 depuis 1999 , (qui fêtera ses 30 ans mi mai)
La voiture est full stock hormis des jantes de 15 de type minilite ( pas tout a fait).
elle a 105 000 km
Elle a tres peu roulée ces dernières années ( 6000 Km en 4 ans) , en raison d'une activité professionnelle prenante
il est temps que cela change ...
Avec mon épouse nous envisageons de nous initier au rallyes de régularité a partir de cet été

j'ai donc une question pour vos esprits expert
quelle doit etre la préparation minimun pour sécuriser la belle a minima
j'ai déjà décidé de changer les pneus (pas usés mais qui ont 10 ans )
hormis les fluides , je m'interroge sur l'amortissement et les freins ..tout en voulant rester le plus stock possible
je ne suis pas mécano pour un sous c'est d'ailleurs pour cela ( et ces yeux irrésistibles) que j'ai opté pour la mimix apres une expérience de 6 ans avec une spitfire avec un ratio (2h de conduite , 2 jours de réparation/dépannage

Si certains d'entre vous ont déjà participé a des rallyes de régularité en Miata je suis preneur de vos retours d'expériences

merci a vous

et bon week end pascal

BSS

Salut et bienvenue !

Concernant l'entretien le CT peut déjà te donner une idée de l'état global. Si freins et amortos font leur boulot, pas de raison d'y toucher.

Les fluides ce n'est pas une mauvaise idée. Tu peux regarder aux courroies et éventuellement aux diverses fuites du moteur s'il y en a, comme le torique du CAS ou le joint du couvre culasse.

Pour les rallyes en revanche je ne peux pas t'aider !

Faudrait le règlement des rallyes auxquels tu comptes participer.

je ne savais pas que la mx5 NA était déjà éligible aux rallyes de régularité , mais c'est un bon choix en rapport plaisir/fiabilité/coût

pour le plaisir : je commencerais par lui changer les 4 amortisseurs si çà n'a jamais été fait (en kayaba excel-G si tu veux garder un bon compromis efficacité/confort/coût et pas te prendre la tête à choisir) et 4 durites de frein type renforcé avec un chgt du liquide pour un plus efficace. Pourquoi pas un décata aussi pour gagner en nervosité ?

pour la fiabilité : je porterais une attention particulière au refroidissement (calorstat neuf, éventuellement radiateur et durites) et aussi à la partie hydraulique de l'embrayage : ce sont ses petites faiblesses l'âge venant
enfin çà peut pas faire de mal : vidange de la boite (+ puits de levier) et du pont.

Aucun souci pour faire de la régule avec une NA, vu que le modèle a été créé dès 1989 ( ou 90 selon les sources). C'est l'année du modèle qui est prise en compte. La régularité est particulière dans ce sens ou ce ne sont pas vraiment les performances de la voiture qui font le résultat, mais un peu le pilotage, et beaucoup beaucoup la navigation. Et bien évidemment, il ne faut pas que l'auto tombe en rade. J'ai vu un équipage allemand gagner des étapes lors du Liège Rome Liège 1991 avec une ancienne Mercédès 220 des anées 60" stock", mais le navigateur était au top du top, un vrai métronome.

En résumé: évidemment, une voiture avec des bonnes plaquettes de frein, de bons pneus, et soigner le copilotage !

Pas compétent pour commenter la NA, mais j'ai une petite expérience quoique ancienne des rallyes de régularité.

Des vrais, qui durent deux jours et une nuit, avec du km copieux et du road book gratiné. Les autos utilisées : MGB cabrio, puis deux Big Austin Healey (une dans son jus, on a constaté km après le départ qu'on avait plus de freins, l'autre restaurée et en pleine forme) et une fois en TR3. Toujours top down même sur un rallye neige, donc aucun souçi pour la NA. Juste, les autres te prennent pour un fou top down sur un rallye. Paumer une feuille de pointage, c'est la mise hors classement, et c'est ballot (on a testé la fouille du pré humide...).

Les vitesses moyennes données sur les différents tronçons sont généralement faibles, entre 39 et 49 km/h le plus souvent. Il y en a au fond qui ricanent, mais remember que le Tour de Corse, dans les années 50/60 donc, se parcourait dans des vitesses moyennes de cet ordre (Dauphine Gordini par exemple) avec des routes quasi fermées et l'élite des pilotes de l'époque. Sans notes, en parcours secret, quelle que soit la météo, si certains rallyes de régularité tournent à la plaisanterie, le rythme sur certaines sections pourra sembler plus élevé.

L'organisateur donne ou un road book ou une carte IGN au moment du départ, et une vitesse moyenne à tenir en respectant le parcours (il y a des points de contrôle où il faudra faire viser la fiche de pointage). Gare à ne pas s'éloigner du parcours, l'absence d'un tampon coute beaucoup de points de pénalité et exclut de la lutte pour les places d'honneur. Dans les règlements, c'est la plus grosse pénalité. L'important est donc en 1er l'orientation.

Sécurité routière oblige, même pour le Tour Auto by Peter Auto par exemple, être en avance sur la vitesse moyenne en objectif (je roule trop vite) est plus pénalisé qu'être en retard (je roule trop lentement). Les organisateurs ont des observateurs parfois bien planqués qui vont noter les heures de passage des concurrents tout au long de la ZR (zone de régularité) et pas seulement à l'arrivée de celle-ci. Bourrer comme des brutes et s'arrêter 1/2h devant le contrôle, on l'a fait la 1ere fois ! Pas la 2e quand on a vu le tarif.

Le copilote, lui jongle avec une carte ou un roadbook à déchiffrer dans le stress (imaginez 10 cases de road book dans les 2 premières minutes tout en jetant un oeil sur la table de correspondance vitesse / distance et le tripmaster pour les riches, le totalisateur journalier pour les autres). Avec un compteur en miles c'est encore plus drôle. Et quand tu te rends compte que l'organisateur a mis les cases du road bok dans le désordre sur la page et qu'il faut suivre les numéros inscrits en bas à droite dans chaque case, tu rigoles.

Comme écrit plus haut, les meilleurs navigateurs sont des métronomes, dont le coeur bat à 25 pulsations minutes avec autant de bras que Vishnou et la capacité de calcul d'un physicien. D'année en année, tu retrouves les mêmes navigateurs en tête des classements et c'est le pied absolu (pour un copilote). Perso, après des débuts épiques, je me suis mis des baffes et le navigateur tire une vraie fierté de se mesurer aux meilleurs équipages de la catégorie. Dans des épreuves de bon niveau, j'amenais notre équipage dans le top 10 sur des épreuves très fréquentées par des équipages belges, hollandais, allemands ou luxembourgeois. Il n'y a qu'à voir les classements du Monte Carlo historique pour se rendre compte que leurs représentants sont au top.

On arrivait à faire illusion en se prenant des barres avec la complicité du pilote : quand tu te trompes de route, revenir dans les délais pour pointer à zéro (heure de passage idéale) nécessite un vrai talent de pilote.

C'est le pied intégral, surtout en roadster et ce sont parmi mes meilleurs souvenirs en voiture. Je recommande. Chacune des 6 éditions des 'Routes des Vosges' auxquelles j'ai participé m'ont laissé vidé, épuisé mais tellement heureux. Notamment un rajout proposé par l'organisateur après l'arrivée du 1er jour, en supplément pour les gourmands inscrits en "élite", se parcourant de nuit et dans le brouillard. Sur 100 concurrents, seuls 30 s'y étaient risqués dont nous (3e participation). On partait dans les 15e avec la petite MGB, on est arrivés les premiers à la fin du secteur, dans les temps et sans s'être perdu en étant les seuls sans tripmaster. Ben ça, je m'en souviendrai longtemps. Parce que des équipages aguerris au Liège Rome Liège, au Rallye des Tulipes ou au Marathon de la Route, il y en avait beaucoup au départ ce week end là...

Donc la régularité, c'est bien, faites en! Un navigateur s'y éclatera, et, même sans se prendre au sérieux, ne pas se perdre et se prendre au jeu, ça fait de très beaux souvenirs quel que soit le classement. Et ça fait une collection de road books pour des balades ultérieures... Et par rapport aux routiers en Mercedes Heckflosse 220 ou en Volvo, je suis sur qu'on s'amusait plus en roadster. Donc vive la Mimix en régularité !

Super partage d'expérience ! Tu nous plonges dedans le temps d'une lecture. Chapeau !

ello

Merci a tous pour vos retours aussi bien sur la technique que sur le sur la prépatation , ça permet de se projeter
c'est ça l'esprit Miata

je vais profiter de ces semaines de semi confinement pour m'occuper de la prep minimum

Eunos974, Merci pour le retour technique
Ailef ça fait rêver surtout les épreuves de nuit :-, tu racontes bien....

Nous avons des ambitions simples , en faire 2 ou 3 cette année , pour découvrir et on verra par la suite
l'idée étant de prendre du plaisir avant tout sans se prendre trop la tête.

@Alief concernant le matériel de navigation , c'est quoi pour toi le minimum ?
j'ai regardé un peu , ça va de l'appli smartphone a des systèmes perfectionné.

merci

Pour le matériel minimum, c'est vite vu :

Pour le calcul de la régularité :

Chrono à affichage xxl et rétro éclairé si pratique nocturne, calculatrice à grosses touches type personnes âgées, lampe frontale ou lampe de poche si parcours en partie nocturne, plusieurs crayons pour griffonner sur le road book. Mais la base pour jouer classé est une table de conversion distance / vitesse.

Perso, j'utilisais un bouquin papier mais une appli (rally timer) doit faire le même boulot. Mais certains organisateurs refusent tout 'dispositif programmable non relié au véhicule', donc des calculatrices programmables et des smartphones peuvent être mal vus. Après, quand il n'y a pas de vrais classement ou d'enjeu autre que le plaisir, ça passe, mais de mon expérience, certains concurrents ambitieux s'étaient empressés de porter réclamation contre ma calculatrice programmable.

A partir du moment où il y a un classement, tu ne peux pas empêcher certaines ambitions. A voir avec le règlement, et si tu viens pour le fun ou pour viser une coupe.

Dans tous les cas sauf à viser direct le Liège Rome Liège ou le Monte Carlo historique, le tripmaster mécanique qui te dis en temps réel si tu est en avance ou en retard, c'est réservé aux plus ambitieux. On peut s'amuser avec moins. Perso, dans les Mercedes 220 et Volvo, t'as pas toujours l'impression qu'ils se prennent des barres.

Eux, leur truc, c'est regarder le classement entre expert comptables le soir, enfin c'est l'impression que ça donne. Nous on y allait parce qu'on roulait entre potes avec une bonne table et un bar ouvert à l'étape en essayant de faire les choses sérieusement dans les ZR et de ne pas se paumer. Pas pour rendre une copie parfaite.

Un lien vers une page ou télécharger le truc.

https://www.classiccarpassion.com/fr/li ... arite.aspx

Je suis old school, mais le papier est encore très utilisé (ça tombe pas en panne, ça supporte la flotte...). Ca se scotche facile sur le tableau de bord. Faut vraiment que le copilote soit à l'aise pour poser son matos et procéder à ses calculs. Les pénalités sont attribuées dès la 1ere seconde de retard ou d'avance par l'organisation. Les contrôles sont ou fixes (présence visible d'un contrôleur) ou volants (une voiture posée dans une cour cachée qui note les heures de passage sans que tu la voies forcément).

Donc, j'essayais toujours de reporter sur les cases à venir du road book une heure de passage idéale à chaque endroit identifié. A chaque temps mort, je calculais comme une bête sur les prochaines cases pour pouvoir me concentrer sur la navigation et donner le chemin au pilote. Je m'explique :

le road book, généralement, propose une succession de cases numérotées avec la distance depuis le départ de l'étape et la distance depuis la case précédente. Mettons que la zone de régularité à 47.2 km/h débute au km 10.71. Le copilote devra calculer les temps de passage tout au long de la zone de régularité (du km 10.71 au km xxxx de la fin de zone, par exemple 98.34 km). Pour s'étalonner, il n'aura que la distance depuis le départ de l'étape inscrite dans chaque case de roadbook. Les organisateurs sont taquins... Pour une case au km 20.82, il faudra calculer l'heure idéale de la distance 20.82-10.71. Donc, dès qu'il a un peu de répit entre deux cases de road book (genre 300/400m) sans job de navigation à faire, le copilote doit calculer l'heure de passage idéale sur des prochaines cases. En fonction du chrono à cet endroit, il dit au pilote : plus vite,moins vite, conserve l'allure, stop, GAAAAAAAAAAAAAAZ. Pour calculer, tu dois toujours connaître la distance (gribouiller le road book avec les calculs de distance), le temps (le chrono) et la cible (table de conversion). Le mieux est un endroit ou fixer le chrono (ventouse), les tables toujours en évidence. Certains s'aménagent un support en médium ou en bois mince sur lequel ils fixent des pinces, une lampe LED, du velcro pour tout organiser. D'autres mettent tout sur le tableau de bord, y compris un éclairage type lecteur de carte.

Donc, le matos c'est ce que veut le copilote... Tout repose sur lui dans cette discipline, car il faut calculer plein de choses sans que ça perturbe le pilote. Lui (le pilote) ne sait jamais ni d'où il vient ni où il va, et il faut juste le prévenir avec un minimum d'avance pour anticiper les intersections.

Pour la navigation

La clé c'est la distance entre deux cases du road book. C'est là qu'un tripmaster est utile, c'est un compteur kilométrique pour le copilote qu'il remet à zéro à chaque case franchie. C'est marrant un organisateur : imagines un franchissement de pont et dans 400m une patte d'oie ou il faut aller à droite. Et comme par hasard, 330m après le pont, il y a une patte d'oie (mais pas la bonne) où tu t'empresses d'aller à droite. Planté. Seul le trip te permet de savoir que tu n'es pas à la case du road book, et que, dans ce cas là, tu vas tout droit jusqu'à atteindre la distance de 400m.

Sans investir dans un tripmaster, là sur smartphone, tu as l'appli GPS 'Kmh counter'. Par contre, pour ledit téléphone : pas de verrouillage écran, batterie de rechange et pas de mise en veille, accès immédiat, parfois, les cases de RB peuvent se suivre tous les 50m... Après, pas de miracle, c'est du GPS de smartphone, un petit coup d'oeil sur le journalier de l'auto ne fait pas de mal. Un calepin sur lequel le copi note ce que le pilote lit au compteur journalier en passant à un point de repère prends tout son sens. Faut se régler.

Un petit souvenir en vrac (c'est le mot)... On se plante sur deux cases de road book très ressemblantes, et on parcourt 300m en trop aller retour et la ZR était commençée depuis très longtemps. Avant le détour, on était à l'heure idéale donc aucune marge de manoeuvre, et la fin de l'étape à moins de 10km dans une petite ville. Autant dire que la fin de la ZR était proche. Du coup, gaz en grand pour revenir, aucun calcul possible que 'all balls out'. C'est le moment que le pilote préfère. Un dernier 90 droite entre deux maisons (on est un pile par rapport au temps idéal, ouf) et on voit arriver le contrôle final juste de l'autre côté d'un gué à 300m de là avec 20cm d'eau. J'annonce le 'Tu freines pas avant la table, on est en retard. Si on passe le gué à 10 à l'heure, ça le fait plus". Du coup, on passe pleine balle,la Healey part en luge sur la flotte, on finit en 1/2 tête à queue sur l'autre bord et on repeint les contrôleurs . Qui nous reportent l'heure de passage au 90° avec un gros sourire 'Z'étiez pas obligés de passer aussi vite dans le gué, c'était juste pour vous amuser'... Mission accomplie

Accessoirement, ça donne envie de s'y remettre d'écrire tout ça, mais faut trouver un bon copilote. Un expert comptable, pourquoi pas... Ou que je file les clés de l'auto à Mme. Elles est ... comptable, mais la lecture en voiture la rends malade. Tiens tiens....

J'ai utilisé l'année dernière cette appli: https://www.bitwize10.com/app.php?p=tripmeter#

Franchement à recommander, et peu chère.

Alors là, merci les gars !!

Merci BSS d'avoir posé le décor en demandant un retour d'expérience sur les rallyes de régularité.
Et merci Ailef pour t'être lancé dans ce partage !! Tellement d'enthousiasme et de passion doublé d'une écriture qui coule de source...

J'y connaissais absolument rien et me voilà tenté d'en apprendre plus !