Que le temps passe vite et en même temps les souvenirs paraissent lointains.

J'ai eu la chance de posséder depuis 2004 de nombreuses autos, parfois achetées sur un coup de tête, parfois par hasard et souvent désirées depuis longtemps.

Ma première voiture, à savoir avec carte grise à mon nom, fut achetée en 2004 à un restaurateur coréen.
Il s'agit d'une Honda Civic 1.6i16 (dénommée GT chez les assureurs et ED7 chez les spécialistes).
Au programme une auto qui transpire les voitures japs des années 90, avec une solidité à toute épreuve, un moteur qui prend des tours et une présentation sportive avec la bosse sur le capot au dessus de la distribution. A l'époque où chez Peugeot, seuls 2 modèles avaient une motorisation 16 soupapes (la 309 GTi16 et la 405 Mi16), chez Honda toute la gamme Civic avec une culasse 16v dès 1988.
Mon ED7 était une phase 2, Vert Barcelone (sorte de noir avec des paillettes vertes) avec moteur 1.6 DOHC de 130ch à 6800trm pour un poids d'à peine plus de 900KG. J'ai pratiquement tout changer sur cette voiture aussi bien en carrosserie que l'intérieur car l'ancien proprio s'en servait plus d'utilitaire.
Achetée à 114000 KM, revendue à 128000 KM


En 2005, la vente de la Civic étant effective, je cherchais une voiture un peu plus moderne, avec la Clim car habitant dans le sud et je suis tombé par hasard sur auto méconnue. Il s'agissait d'une Rover 200 de 1998 avec 90000KM avec un badge "Vi" sur le hayon qui changeait beaucoup de chose. Sous son capot bleu et sa calandre chromée se cachait 145ch. En effet, le moteur qui équipait certaines Lotus Elise avait de quoi surprendre dans cette bourgeoise. Admission à calage variable en continue VVC, suspensions raffermie, jantes 15 en 195 50 15. Une auto très attachante, avec un moteur très efficace et une belle sonorité. Comme tous les K series (nom de code du moteur), le joint de culasse fut remplacé (ouf la voiture était sous garantie) mais une bien belle auto, qui servit de base aux plus connues MG ZR dont le 1.8 fut décliné dans une version 160ch.


La même année j'ai la chance de récupérer dans la famille une Clio 16S de 1990. Une des premières, en gris argent dans la config recherchée par beaucoup de passionnés: phase 1 donc non catalysée, pas de direction assistée avec les jantes Speedline communément appelées turbine. J'ai donc vendu la Rover car je ne pouvais conserver 2 voitures. Les qualités de cette Clio montraient à quel point les japonais étaient devant en terme de motorisation (comparaison avec le moteur de la Civic) mais aussi à quel point Renault savait concevoir des châssis et une présentation "GTi". Quand l'intérieur de la Civic était simpliste et épuré, la Clio proposait une batterie de manomètre sous une élégante casquette et des sièges confortables avec un vrai maintien. On avait vraiment l'impression de conduire une voiture à part. Idem pour la partie châssis. Là où la Civic nécessitait adresse et serrage de fesse, la Clio passait avec une facilité déconcertante. Le freinage était sur dimensionné sur la Clio, standard sur la Civic. A l'extérieur elle ne faisait pas semblant non plus: ailes larges et bosse copieuse sur le capot pour intégrer une entrée d'air type NACA pour refroidir le collecteur d'échappement. Une bielle belle auto que je n'aurais dû jamais vendre


La suite avec une Honda Prelude 2.2 VTEC acquise en 2006.

Moi c'est 32 ans de voiture et 1 seul diesel (depuis 2 mois) mais c'est une voiture de fonction, ça compte pas .
Sympa la Clio S16

Moi c'est 25 ans d'automobile et AUCUN diesel (les seuls diesel entrant chez moi était mes véhicules de fonction donc pas à moi )

Vivement la suite BRG

Et ben , en 58 ans de permis auto , 27 ans de commercial + 15 ans de taxi ( beaucoup de diesel jusqu'à la retraite ) + pas mal de voitures " anciennes " = environ 50 voitures ! je ne fait plus le compte ....mais j'ai beaucoup d'anciennes plaques ( avant le SIV ) accrochées dans mon garage .
Aujourd'hui , une 2éme KIA NIRO hybride pour moi , une YARIS pour Madame et ....ma MX .
Vu mon grand âge , je pense me calmer mais cette année nous avons quand même fait 35 000 kms avec nos 3 voitures !

Suite de mon automilethèque avec donc l'acquisition en 2006 d'une auto dont j'étais vraiment fan, une Honda Prelude 2.2 VTEC de 1994.
Après l'essai d'une 2.0 et d'une 2.3, la conduite d'une 2.2 dont je remercie encore les proprios landais pour le prêt m'a forcément orienté vers cette version.
Ce n'est pas tant la puissance (185ch) ni le couple (212nm) qui surprennent mais l'agrément à bas régime, la sonorité et le nouvel allant mécanique qui déboule à 5700trm, le moment où le système VTEC passe d'un profil d'arbre à cams standard à un profil beaucoup plus agressif. C'est surprenant au début et jouissif puis addictif. Surtout à une époque ou les 2.2 atmo étaient plus proches des 150ch. Pour comparer, il faut regarder du côté des 2.5 V6 ou des 2.0 turbocompressés.
Les performances sont là (7.1 s pour atteindre les 100km/H, 15.5s pour passer les 400m puis 27.8s pour franchir les 1000m.
Mais la Prelude c'est un condensé des années 1990 à elle seule, où l'industrie automobile japonaise était un OVNI tant elle étant en avance au niveau technologique. Imaginez en 1991, quand en Europe les Opel Calibra, BMW E36 partageait châssis et planche de bord avec la Berline, Honda proposait une architecture spécifique. La Prelude avait droit à une planche de bord originale avec des jauges de température d'eau et de niveau d'essence digitales dissimulées dans un long bandeau noir sur la largeur de l'habitacle. Les améliorations de la phase 2 dont seules les 2.3 et 2.2 ont eu droit en 1994, ont accentué ce concept avec l'apparition de compteurs électroluminescents. Contact coupé, ceux-ci disparaissaient dans ce long bandeau noir.
Je retiens bien entendu le look, trapu, large, bas, avec des optiques avant effilées et agressives, des optiques arrière façon oreille de loup comme les Jaguar XJS des années 70-80.
Pour le châssis, c'est plus que correct, avec le dynamisme et la maniabilité apportée par les roues arrières directrices qui sont pour la première fois chez Honda gérées électroniquement. En dessous de 30KM/H, les roues arrière braquent dans le sens opposé des roues avant pour passer sous les 10m de diamètre de braquage (pour une voiture de 4.40m c'est exceptionnel). Au dessus des 30KM/H, les roues arrières braquent dans le même sens que les roues avant. Attention quand je dis "braquent", c'est de quelques degrés.
Le freinage est identique à sa petite sœur l'Integra Type R DC2. Mais la Prélude est plus GT dans sa définition et elle accuse près de 200KG supplémentaires à vide. Pour résumer, pour allez chercher le pain c'est suffisant, mais des que la conduite se fait plus sportive le freinage perd en efficacité et surtout en endurance.

Une bien belle auto cette Prelude, vendue tristement après 65000 KM de bons et loyaux services.
J'ai fait quelques améliorations (optiques avant mono bloc des versions japonaises, admission de Prelude Type S, décatalysée + catback). Elle m'avait gratifiée d'un joli 192ch au banc du haut de ses 198000 KM. J'ai failli la racheter 1 an plus tard mais il faut savoir aller de l'avant. Elle fait en tous cas partie des autos à conduire au moins une fois dans sa vie.

Chouettes présentations
J'ai l'impression de me retrouver il y a 20 ans sur le forum JapanCar

Mais tellement la bonne époque des années 90"

Sympa toutes ces voitures, je suis toujours autant amoureux de la Prelude, c'était vraiment une voiture à part dans le paysage routier. Je ne soupçonnais pas non plus ce que cachait la Rover, une belle découverte

Oui une voiture très sympa.

La prochaine au programme est une Civic EK4 Ferio de 1997.

J'ai longtemps cherché une Prélude de cette génération, super caisse, et super présentation

merci! J'ai longtemps hésité à en acheter une autre.

Pendant un moment je cherchais les BB4. Elles n'ont existé qu'au Japon, avec le 2.2 porté à 200ch et une caisse allégée.
Pas de 4WS, pas de toit ouvrant mais torsen d'origine (c'est un peu une grosse Integra Type R).
Mais qui dit JDM dit homologation partielle.

Au Japon il y avait une floppée d'options disponibles, ionisateur d'air, sono 8 ou 9 HP, climatisation automatique, TV incrustée dans le bandeau de la planche de bord, petites antennes placées sur les angles des PC avant pour bien percevoir les limites de la voiture....

Il y a également eu une version Mugen plutôt réussie, avec calandre, PC avant, becquet arrière et jantes spécifiques.



Le H22A fut poussé à 220ch sur la Prelude 5G Type S au Japon, et des préparateurs comme JUN AUTO ont sorti plus de 270ch du bloc sans stroker kit.

Allez zou, on continue la nostalgie avec un petit retour en 2008, avec la vente de la Prelude et l'acquisition d'une auto qui n'a existé qu'à 47 exemplaire en France.

Un soir alors que j'étais en pleine recherche de la remplaçante de la Prelude qui avait mis la barre très haute, je reçois un appel d'un ami qui me dit "j'ai vu une Civic berline VTi elle est pas très chère ça pourrait t'intéresser?".

Quand on me parle de Civic VTi berline, c'est tout de suite la MB6 qui me vient en tête, cousine des Rover 400 avec son 1.8 VTi de 169ch et son torsen (et aussi sa boite longue et sa finition moyenne). J'adore le modèle car je sais que c'est une super base.

Sauf que quand je me pointe au garage, pas de MB6

Je distingue l'avant d'une Civic EK4 grise, donc 1.6 VTi 160ch avec ses jantes en hélice. Je me rapproche et l'EK4 est en fait une berline 4 portes pas très élégante.
Dans ma tête je me dis tout de suite que c'est pas une VTi, persuadé que les EK4 n'ont existées qu'en 3 portes. Il doit s'agir d'une 1.6 iES et le proprio a du changer les jantes.
En regardant l'intérieur je tombe sur le cul...le compteur est bien celui d'EK4
La voiture a en plus l'intérieur cuir et le toit ouvrant électrique et 117000 KM.

Je prends contact avec le vendeur et je fais affaire. Moi qui aime les japs atypiques je suis aux anges.

Alors mis à part la rareté de l'auto dans cette configuration et qui plus est sur le territoire fançais, c'est plutôt l'aspect sleeper qui me fait tripper.
Une berline qui ressemble à rien avec laquelle j'ai pris un joli 216 au GPS Je me demande d'ailleurs quelle autre berline avec un 1.6 atmo peut être aussi rapide?

Au début le fait de prendre plus de 8000trm mets vraiment la banane d'autant que le moteur ne semble jamais s'épuiser, comme s'il pouvait prendre 10000trm. Mais si le comportement moteur est grisant, le tachymètre lui monte moins vite.
En effet, si le moteur est démonstratif et parait survitaminé, les performances restent moyennes. Ce n'est pas étonnant, la caisse type Sedan est plus lourde que la 3 portes qui n'est déjà pas une ballerine.
Aussi le B16 a beau sortir 160ch, le couple reste celui d'un 1.6. Et cela se sent encore davantage d'une part car la berline est plus lourde et d'autre part du fait que je sors d'un 2.2 dont les perfs sont d'un autre niveau.

Cette Civic était atypique et attachante mais elle manquait un peu de fun en conduite sportive et je consommais plus qu'avec la Prelude

Photo prise sur le net, pas retrouvé de photos de ma Civic


Sa vente me permettra quelques mois plus tard l'acquisition de 2 autos.

Donc suite de mon parcours automobile.

Loin de vouloir faire le lien entre l'alliance Renault Nissan, la vente de la Civic m'a permis l'acquisition de 2 voitures:

En daily une Clio 1.6 16v de 2000 en version Sport (attention )
C'est surement l'antithèse de la Civic et cela n'en fait pas pour autant une mauvaise voiture au contraire.
Son moteur 1.6 fait 110ch et rechigne à prendre plus 6000trm quand celui de la Civic avait encore 2500trm dans le ventre.
La Civic était stable et un peu paresseuse du train avant, la Clio lève la pâte arrière et le train avant est hyper incisif.
En résumé cette Clio avec le B16 VTEC de la Civic ferait une formidable Super 1600.
Malgré ses freins arrière à tambour, elle freine fort.
Malgré son moteur de 110ch, la caisse qui a su rester sous la tonne permet un réel dynamisme.
Le châssis de cette version sport est légèrement rabaissé, les sièges sont ceux de la RS tout comme les compteurs à fond blanc ou les doubles optiques lenticulaires. L'équipement top pour une petite auto.
Bref, ce n'est pas une sportive pure et dur mais si le moteur n'aime pas trop taquiner la zone rouge, il est particulièrement volontaire à bas et mis régime et on peut vraiment s'amuser.



Pour accompagner la Clio, j'ai fait une belle bêtise: acheter une Nissan 200SX de 1990 avec les coussinets de bielle HS...Certes, je l'ai achetée pour une bouchée de pain mais...j'aurais mieux fait d'acheter une MX5

Tout comme la Clio était l'antithèse de la Civic, la 200SX est l'opposée de la Prelude 3e génération:
Propulsion contre traction, moteur atmo contre turbo compressé, hayon contre malle arrière.
Le seul point commun sont les phares escamotables.



Alors en fait ce n'est pas une 200SX mais 2 que j'ai acheté. La première phase 1 et française, la deuxième phase 2 et anglaise. Cette dernière à servi de donneuse, son châssis étant bouffé par la rouille.



Le moteur 1.8 turbo sort 171ch d'origine. Avec son échangeur, sa ligne en 70mm et sa nouvelle gestion, elle était plus proche des 240ch, ce qui est quasiment le maxi avec le petit Garett T25 d'origine.

Cette 200SX fait partie des voitures que j'ai possédé qui a passé le plus de temps dans un garage pour être réparée qu'à rouler. Et encore quand je roulais avec c'etait les yeux rivés sur le compteur à l'affut de voyants qui s'allument ou dans le rétroviseurs pour voir si fumée ou non...

C'est surement aussi la voiture que j'ai possédé qui envoyait le plus quand elle n'était pas en panne.
Je l'ai vendue à regret mais cela m'a permis d'entrer dans un nouveau monde

J'ai le 1.6 (en 115ch) sur une Mégane 2, malgré le poids supérieur, la voiture restait assez tonique. Moteur et chassis sont les seuls trucs sympa , tout le reste partait en couille.

Oui ma femme a une Megane 2 (phase 1) (moi aussi en phase 2 mais shut!) et le châssis était vraiment impressionnant. Elle avait le 2.0 16v essence en finition Luxe Privilège.