Comment dire? C'est ce qui manque beaucoup en ce moment.....

Après Santu Antine arrêt prévu à Oristano, où j’ai repéré un parking souterrain, avec des températures autour des 40° et en arrivant vers 13H, je m’attends à ce qu’il soit complet, mais il y a beaucoup de places et je stationne au fond du parking à côté d’une voiture protégée par une bâche, plutôt un gros et probablement beau modèle.
Evidemment il faut marcher un peu (15’) pour rejoindre le centre et la cathédrale (Duomo).
Nous allons y rester près de deux heures et je m’attends à un prix salé qui expliquerait la faible fréquentation, et niente il est gratuit

Oristano, principale ville de la Sardaigne du centre-ouest, la porte d'entrée vers une infinité de beautés naturelles et l'âme noble de l'Ile, grâce à ses monuments historiques

Un événement attendu pendant toute l'année qui attire les visiteurs du monde entier : le charme d'Oristano se répand dans la Sartiglia, une joute équestre d'origine médiévale avec pour protagonistes 120 chevaliers, le dimanche et le mardi de carnaval. Les cérémonies évoquent le glorieux passé (judical et espagnol) de la ville principale du Campidano du nord, le chef-lieu provincial (depuis 1974) avec 32 mille habitants. À travers la fête l'histoire revit avec le goût des gâteaux aux amandes et le vin typique local, la vernaccia. La ville a joué un rôle de protagoniste au Moyen-âge : à partir du XIe siècle elle s'est enrichie de palais, de fortifications et de temples chrétiens. La majestueuse tour de Mariano (ou de san Cristoforo) – avec sa Portixedda - est l'héritage le plus significatif de l'enceinte qui courait autour d'Aristanis, capitale du judicat d’Arborea. La tour fut construite (1290) en blocs de grès « recyclés » de l'antique Tharros, ancêtre d'Oristano, dont vous admirerez les pièces au musée Antiquarium arborense.

Torre di Mariano II (San Cristoforo)





Le Duomo







Une affiche de Sa Sartiglia trouvée un peu plus loin dans un café très sympathique de Santa Giusta.



Les Sardes sont très attachés aux traditions, et il y a beaucoup d'occasions de fêter, un saint, un animal, un fruit, ... en procession ou cavalcade costumée.

En sortant du parking d’Oristano, direction Tharros en passant devant les étangs de Cabras sur la Presqu’île de Sinis.

Il y a sept mille ans, des peuples préhistoriques ont choisi de vivre le long des rives de Cabras.
Tharros « l’ancienne cité embrassée par la mer » un site archéologique exceptionnel fondé par les Carthagiens sept siècles avant JC, est rapidement devenue une des cités les plus importantes de la Méditerranée. Auparavant cet endroit avait été choisi par des communautés nuragiques pour ses ressources naturelles et la présence d’un port abrité, emplacement idéal pour le commerce et les échanges culturels avec d’autres populations.










Le site de Tharros s’étend sur une trentaine d’hectares dont seulement 15% ont été fouillés, et nous encourageons les archéologues au travail pendant notre visite.



Je n’ai pris que le billet pour Tharros sans la visite de la Tour espagnole de San Giovanni di Sinis (16ème siècle), mais je ne me prive pas de grimper jusqu’à la Tour pour avoir un point de vue de l’ensemble du site.
Les tours communiquaient entre elles via des feux, miroirs solaires ou signaux sonores.





Ici, on ne voit pas le temps passer, j’aurais bien aimé voir aussi le site archéologique de Mont’e Prama et le musée archéologique mais c’est impossible, pas assez de temps.

En quittant Tharros, vers 17h00, le projet est de rejoindre la SS126 à Arbus en passant par Guspini, pour faire cette fameuse SS126.

2h30 de roulage ça doit passer pour rejoindre notre hébergement pour le repas à 20h00.
Malheureusement une série de problèmes se présentent (Les emmerdes volent en escadrille).

D’abord CarPlay qui fonctionne de façon très aléatoire, j’ai alors recours à la solution de secours le GPS de la ND remis à jour en 2023, mais là aussi le GPS se coupe sans trop savoir pourquoi, (peut-être un lien avec CarPlay ?)
Dans l’urgence la seule solution trouvée c’est de lancer un nouvel itinéraire à partir de l’historique du GPS de la ND, ça fonctionne pendant un certain temps et de nouveau panne du GPS.
Je commence à envisager une navigation avec la carte, mais avant ce dernier moyen, arrêt sur une aire d’arrêt d’urgence pour sortir un câble iPhone USB de rechange du sac de voyage.
Eureka ça marche !
Ces câbles Apple (d'origine ou pas) sont un point faible de l'iPhone
Du coup on a pris du retard pour le repas, je fais au mieux avec le GPS en oubliant la SS126.
Et on se retrouve sur la SS293, et là c’est THE ROUTE, un tracé et un revêtement incroyable , j’ai pensé à une route refaite pour le Rallye de Sardaigne programmé quelques jours avant notre passage, mais le rallye se déroulait dans la région de Sassari loin d’ici.

https://www.autohebdo.fr/actualites/ral ... -2024.html

https://fr.motorsport.com/wrc/news/prog ... /10616721/
Vidéo avec un aperçu des coins à éviter avec une MX5

C’est une route d’intérieur avec de beaux paysages de montagnes en arrière plan.
Arrivée à l’Agriturismo Su Meurreddu vers 20h00 juste le temps de mettre les pieds sous la table et de retrouver les autres convives dont un groupe de 5 motards Roumains.

Nous percevons immédiatement la différence avec l’Agriturismo du Barbagia qui a gardé la ferme d’origine, mais orienté l’activité vers le tourisme.

Ici c’est une vraie ferme, avec des gros tracteurs et des moissonneuses qui tournent et qui inquiètent Serge qui a stationné Yellow Hornet dans leur périmètre de manoeuvres.
La ferme est restée leur activité principale et la partie agriturismo est là pour compléter les revenus.
C’est beaucoup plus simple et aussi moins cher, les repas du soir sont à 23€ VS 45€ au Barbagia si on recherche un prix c’est bien, mais l’écart de prix de 200€ pour 3 nuits et 4 personnes (17€/nuit /personne) avec le Barbagia est largement justifié pour les prestations du Barbagia, chambre et petit déjeuner).

Dans les recherches d’hébergement, à travers les commentaires des internautes, j’ai trouvé une troisième catégorie. Ce sont des établissements qui s’intitulent Agriturismo en flairant le filon, sans avoir beaucoup à voir avec une ferme, donc peu d’animaux et peu de produits de la ferme.

Faciles à détecter avec les photos et les avis.

Bilan de J5

20 juin Ouvreur Red Viper Barbagia - Torralba Santu Antine - Oristano - Cabras San Giovanni di Sinis Tharros - Vallermosa - Tratalias 331K 6,49H Cumul 1153K 51 kmh 5,4L/100 30°

Gros programme avec un gros roulage et de belles visites, pas de difficultés pour passer une bonne nuit.
CarPlay fonctionne bien avec le nouveau câble, pas eu le temps de tester le GPS de la ND depuis notre retour.

https://maps.app.goo.gl/FbAdG8YGaf1i79TP8
321K 4h24

Malgré les difficultés de GPS la navigation s’avère correcte a posteriori, (réel >10K) mais les temps de parcours donnés par Maps sont étonnants pour ne pas dire farfelus.
4h24 pour 321K (parcours sans autoroute), ça donne une moyenne de 73 kmh, absolument impossible en respectant les vitesses légales.

Notre moyenne réelle de 51kmh est conforme à nos moyennes habituelles en road trip.

Sauf col dégagé, nous roulons "calme » en respectant les vitesses légales ce qui est très difficile, avec des vitesses qui changent sans arrêt et surtout des Sardes (pareil en Italie) qui nous dépassent comme si on était sur un circuit, alors qu’il y a des radars (factices ou réels) un peu partout.

Rien reçu pour l’instant je surveille la BAL, mais j’avais bien reçu un PV en rentrant de Toscane avec la Yaris Cross.

J6 - Vendredi 21 juin 2024 - Ouvreur Yellow Hornet - La journée de Maestro Chiara

8h30 Ici on ne bricole pas il y a 4 Patous pour garder nos montures et cinq motos Roumaines, 2 Indian, 2 BMW et une non identifiée, une idée ?





Aujourd’hui première visite à Sant'Antioco, Nonna a repéré un truc sur la soie de mer, qui serait unique au monde, une tradition ancestrale en voie de disparition, personne ne sait de quoi il s’agit et où nous allons trouver ça mais Sant'Antioco a une autre qualité c’est une île reliée maintenant à la Sardaigne par un pont, (au fond de la photo).



Autrefois connue sous le nom de Sulky ou Sulcis, Sant’Antioco commença à être habitée en 770 avant J-C pour ensuite connaitre une période d'épanouissement avec les Romains qui en firent, aux côtés de Karalis (Cagliari), la ville la plus prospère de la Sardaigne.

Stationnement des cab sur le Lungomare de Sant'Antioco, et dès les premières personnes interrogées je sens que ça va être coton de trouver la soie de mer, en fait ce truc unique au monde personne ne le connait.



Nonna fait des recherches sur le téléphone sans succès, et de mon côté je questionne dans la rue.

Sur Maps je suis intrigué par « Museo del Bisso » mais Nonna ne connait pas et nous continuons à chercher dans la ville.



Je m’engouffre dans une petite boutique faisant office de librairie, (librairie = culture = connaissance) je baragouine mon italien, mais ça ne marche pas pour parler d'une chose que je ne connais pas. Nonna me rejoint, le libraire comprend et nous donne des indications, visiblement nous ne sommes plus très loin.

Nous continuons dans notre chasse au trésor en questionnant un habitant et encore une belle rencontre, Pietro et son épouse ont fait toute leur carrière à l’Hôtel Albert 1er de Chamonix. Ils connaissent très bien notre Hôtel du Clocher.
Hôtel Hameau Albert 1er, cinq étoiles, cinq générations un hôtel de grande classe un peu différent de notre Hôtel du Clocher où nous séjournons habituellement très bien aussi et en plein centre de Chamonix près de la Maison des Guides, je recommande.

https://www.hameaualbert.fr/fr

http://www.hotelclocher.com/

En hommage à ce passé chamoniard, Pietro a décoré sa maison et a créé un chalet pour héberger des escargots, un ami des escargots à Sant'Antioco.





Le Museo del Bisso ? Il est juste en face de sa maison !
Une très belle rencontre merci Pietro !

Avant d’entrer nous sommes avertis sur quelques points, « il est demandé éducation et respect du maître » « ici on ne vend rien », « la précipitation n’habite pas ici »,

Quand nous entrons, Chiara Vigo commence une démonstration pour un couple avec un enfant, nous prenons place derrière et nous écoutons sagement.

Sa famille fait de la soie de mer depuis plusieurs siècles.
Elle fait une sorte d’incantation qui ressemble à une prière bouddhiste.
Elle poursuit sa démonstration et nous fait soupeser la soie dans la main un gramme !
La présentation a duré une petite heure comme dans la vidéo.
Une rencontre exceptionnelle avec une très belle personne, la vidéo de la RTS Télévision Suisse, reproduit exactement sa présentation, elle est traduite en français et elle présente Sant'Antioco.


« La hâte est une mauvaise compagne de voyage » après « Peu de mots et beaucoup de sagesse » de Piergiorgio Pulixi cette devise de Chiara Vigo me convient tout à fait, il ne fallait pas de hâte pour avoir la chance de rencontrer Chiara Vigo.

https://www.rts.ch/play/tv/passe-moi-le ... o:14888218









Avec Pietro et son épouse, Chiara est notre 5ème belle rencontre en Sardaigne.

Après une boisson sur le Lungomare, où je suis encore étonné par le prix (8€ pour deux cafés et deux Lemon Soda)





nous retraversons le pont et partons pour Portoscuso le village de Giovanni qui a épousé la nièce de Yellow Hornet et qui nous a donné quelques indications sur sa région.

Deux zones distinctes à Portoscuso, d’abord une zone industrielle peu attrayante puis le très beau village qui rappelle la Grèce.
Il est 13h00 en arrivant dans le village, probablement plus de 30° et quasi personne en vue.













La Tonnara Su Pranu une pêcherie de thon, abandonnée depuis quelques années.






Pic Nic fruits dans le haut du village près des cab qui s’intègrent bien dans ce village coloré.
Quasi un tableau, une oeuvre d'art



Profusion de fleurs à Portoscuso.

De Portoscuso nous remontons vers le Nord le long du Golf de Gonessa sur la SP83 une belle route de bord de mer, pour rejoindre Nebida.









La route surplombe la Larveria Larmora, une laverie en briques et pierres.



Ce site est un des exemples d’archéologie industrielle les plus significatifs, dans un paysage jonché de puits d’extraction et de galeries, de laveries et d’appontements, de constructions et d’habitations pour mineurs : nous sommes dans l’Iglesiente, à l’extrême sud-ouest de la Sardaigne.

Ce patrimoine reconnu par l’Unesco, qui fait partie intégrante du parc géominier de la Sardaigne, est un des endroits les plus intéressants de toute l’île concernant l’archéologie industrielle.

A Nebida, belle promenade panoramique piétonne en boucle, elle fait un 360°.



Au fond du paysage, le pittoresque récif de Pan di Zucchero, bastion naturel de 132 mètres modelé par le temps, il fait face à Porto Flavia notre prochaine destination.

Nous rejoignons Porto Flavia, d’abord en voiture puis à pied par un bon chemin, de mémoire 4K AR.





Cette réalisation fut une véritable révolution: plus que d’une mine, il s’agit d’un port suspendu au beau milieu d’une paroi rocheuse, point de départ d’une très longue galerie, dominant la côte de l’Iglesiente, au sud-ouest de la Sardaigne.

Deux galeries superposées tombent à pic dans la mer, ponctuées de gigantesques silos pouvant contenir jusqu’à 10 000 tonnes de matériaux. C’est dans la galerie supérieure que l’on chargeait les silos, tandis que par la galerie inférieure, équipée de tapis roulant, on embarquait plomb et zinc sur les bateaux à vapeur au moyen d’une grue.

La mine de Porto Flavia, situé au cœur du promontoire qui domine Masua, dans le territoire d’Iglesias, réalisée entre 1922 et 1924, est une œuvre hardie, suspendue entre ciel et mer, qui permettait l’embarcation directe en bateau des minéraux destinés aux fonderies du nord de l’Europe, réduisant ainsi fortement les délais et les frais de transport.



Laura notre excellente guide, a pris beaucoup de temps pour nous faire visiter la Mine (une bonne heure) contrairement à certains avis sur Google qui parlent d'une visite expédiée en 10 minutes.
Des personnes de bonne foi qui font deux fois 600m dans un tunnel peu éclairé en 10 minutes



La petite Flavia fille de l’ingénieur concepteur Cesare Vecelli a donné son nom à Porto Flavia.



Un tunnel d’environ 600 mètres de long, creusé dans la roche par les mineurs, surplombe la falaise, offrant une vue imprenable sur le pittoresque récif de Pan di Zucchero, bastion naturel de 132 mètres modelé par le temps.

Je me régale.....

Merci Frenchcruiser,

Mais moi aussi, c'est une façon de prolonger le road trip ...

Ces rencontres ont été des merveilles et la Sardaigne est attachante ... très attachante, ...